Livre lu dans le cadre du partenariat Blog-o-Book et les Éditions du Cherche-Midi
Editions du Cherche-Midi novembre 2009 – 342 pages
Traduit par Gilles Morris-Dumoulin
Présentation de l'éditeur :
Personnage unique dans le domaine du polar, à l'instar d'un Philip Marlowe ou d'un Harry Bosch, Cari Houseman, le shérif du comté de Nation, que Donald Harstad fait bénéficier de ses vingt ans passés dans la police de l'Iowa, quitte cette fois son territoire familier pour les brumes de Londres. Envoyé en tant que " simple observateur " aux côtés du New Scotland Yard pour enquêter sur la disparition mystérieuse d'une jeune fille originaire de l'Iowa, Cari, loin de tous ses repères, est désormais seul, ou presque, pour affronter un ennemi aussi terrifiant qu'inhabituel. En suivant au jour le jour l'enquête de Carl Houseman, on retrouve le style qui a fait le succès de Donald Harstad : une écriture sèche, presque documentaire, d'un réalisme étonnant, qui analyse dans toute leur complexité les méthodes d'investigation contemporaines.
Auteur : Ancien shérif, Donald Harstad est originaire de l'Iowa. Après "Onze jours", "Code 10", "- 30 degrés", "5 octobre 23h33" et "4 jours avant Noël","6 heures plus tard" est son sixième roman publié en France.
Mon avis : (lu en décembre 2009)
Avant de m'inscrire pour le partenariat B-O-B Editions Le Cherche-Midi, j'avais déjà lu quelques très bonnes critiques dans les blogs de Amanda, Cathulu et Cuné. J'avais donc hâte de découvrir ce roman policier dont je ne connaissais pas l'auteur. J'ai été moi aussi conquise !
Suite à la disparition d'une jeune fille de Maitland (Iowa), le shérif adjoint du comté de Nation, Carl Houseman, est envoyé à Londres comme simple observateur auprès de New Scotland Yard. Il va se trouver à suivre une enquête autour d'un groupuscule de terroristes amateurs «le Mouvement réformiste londonien pour la libération de Khaled al-Fawwaz et Ibrahim Eidarous ». Ce mouvement a à sa tête un professeur d'université britannique qui est sans le savoir infiltré par de vrais terroristes qui le manipule. La construction du livre est originale car le lecteur est en sait plus sur l'enquête que la police car le lecteur a aussi la vision des ravisseurs. Le personnage de Carl Houseman est attachant et l'humour est également présent, notamment lorsqu'un américain venant d'une petite ville de l'Iowa qui « débarque » à Londres certaines situations peuvent être cocasses. Le travail de la police est parfaitement décrit grâce aux connaissances de l'auteur.
En conclusion, c'est une très belle découverte qui me donne envie de lire d'autres titres du même auteur. Merci beaucoup aux Éditions du Cherche-Midi de m'avoir permis de découvrir ce livre.
Extrait : (page 97)
On traversa Church Street pour passer au bureau de l'American Express troquer des traveller's contre des livres anglaises. A près de deux dollars, exactement un soixante-dix, pour une livre, j'allais avoir tout intérêt à surveiller mes dépenses.
On retraversa la rue et, du côté sud, signalée par un large cercle rouge barré de bleu, s'ouvrait la station de métro : Kensington High Street, en lettres blanches.
Je m'attendais à une gare de chemin de fer, à une station de bus ou à, quelque chose comme ça, et c'était un centre commercial de plus, boutiques de vêtements ou d'alimentation cernant un vaste espace dégagé. Intéressant, non ?
«Tu vois cette vitrine, m'indiqua Jane, l'index pointé. C'est chez Benjy's. On y bouffe bien sans perdre de temps. Sandwiches sous emballage, salades, et barres chocolatées. Il y en a plein la ville.» OK. Je jetai un œil au passage. Bouteilles d'eau, en plus. Bon à savoir. Au-delà de Benjy's, commençait la station proprement dite.
Nous procurer nos passes ne fut pas aussi simple. Je m'approchai du guichet, avec Jane à mon bras. « Je voudrais acheter un passe. »
Et c'est là que les choses se compliquèrent.
D'abord, on me conseilla de prendre le passe d'une semaine, moins cher et plus pratique que le passe quotidien, à renouveler tous les jours. D'accord. Puis on me demanda dans quelle zone de Londres j'avais l'intention de circuler, mais ma fille vint à mon secours en criant dans l'hygiaphone : « Zone cinq !
- Photo ! jappa le préposé.
- Pardon ?
- Photo. Pour votre passe. »
Je pensai qu'il voulait une preuve de mon identité et lui montrai mon permis de conduire.
« Non, non. Il m'en faut une pour votre carte. » C'était la première fois que je lisais, sur le visage, l'expression « sois patient, c'est un Américain ».
« Il me faut une photo séparée. Pour l'insérer dans votre passe. Si vous n'en avez pas, vous pouvez en faire une dans cette cabine, en face. »