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A propos de livres...
3 juin 2009

Nueva Königsberg - Paul Vacca

nueva_konigsberg Philippe Rey – mai 2009 – 213 pages

Présentation de l'éditeur
Mai 1946. Le philosophe français Jean-Baptiste Botul est appelé à Nueva Königsberg au Paraguay, auprès d'une communauté exilée vivant à la manière de Kant. Il est chargé de trancher un débat d'une importance capitale: quelle doit être leur vie sexuelle? Délicate question. S'ils pratiquent, ne risquent-ils pas d'être infidèles à leur illustre modèle, connu pour sa chasteté? Mais s'ils s'abstiennent, la survie de Nueva Königsberg sera de fait compromise... Le jeune Sébastien s'est trouvé entraîné dans cette expédition, qui oscille pour lui entre canular et cauchemar jusqu'à sa rencontre avec Sofia, membre de la communauté. Partageant discussions, disputes et confidences, ils découvrent un monde nouveau. Toutefois, l'issue de leur relation reste suspendue à la solution que proposera Botul. Sexe ou pas sexe? Un récit d'aventures, un suspense philosophique, le roman d'un amour fou, au-delà de la raison pure...

Biographie de l'auteur
Paul Vacca vit à Paris. Il a publié "La petite cloche au son grêle" en 2008.

Mon avis : (lu en juin 2009)

J'avais adoré "La petite cloche au son grêle" et j'ai été très surprise par "Nueva Konigsberg". En effet, ce livre est tellement différent du premier !

C'est une aventure philosophique qui conduit un philosophe Jean-Philippe Botul et un jeune homme de 25 ans, Sébastien au Paraguay dans une communauté qui vit à la manière de Kant. Jean-Philippe Botul est là pour donner huit causeries pour résoudre le problème que se pose la communauté : doivent-ils refuser toute vie sexuelle pour suivre au mieux les idées de Kant ? Au début, Sébastien a l’impression d’avoir débarqué chez les fous mais sa rencontre avec Sofia, une maîtresse d’école, va faire évoluer sa façon de voir le bonheur, le sens de la vie, l’amour.   

Le récit est tantôt léger et plein d’humour, tantôt sérieux et veut nous faire réfléchir et même philosopher sans que cela soit ennuyeux. En effet, le contenu philosophique de ce livre est très facile à comprendre. J’ai donc bien aimé cette façon de nous présenter de la philosophie. J’ai beaucoup appris sur Kant (je n’avais rien retenu de la philosophie faite en classe de terminale…), évidement je ne connaissais pas du tout l’existence du philosophe Jean-Philippe Botul.

Cette lecture a été savoureuse même si je n’ai pas eu le même coup de cœur que pour "La petite cloche au son grêle".

Extrait : (Prologue)
"Alors que les bombes soviétiques éventraient Königsberg, ils surent qu'il fallait partir.
Au milieu du fracas, ils montèrent avec femmes et enfants sur leurs embarcations appareillées, n'emportant que le strict nécessaire, et laissant derrière eux situations, richesses, patrimoines, pensions de retraite, bons du trésor et emprunts russes.
Mais pas les œuvres de Kant: le bibliothécaire avait sauvé des bombes tous les livres qui avaient appartenu au philosophe.
Ce fut une odyssée effroyable et rocambolesque.
Ballotés par des vents contraires, ils endurèrent tous les supplices. Une mise à l’épreuve sans pareille.

Chemin faisant, ils embarquèrent des cousins de nationalité française, espagnole, lusitanienne, italienne, qui tous partageaient cette envie d'un nouveau départ sous la houlette du grand Immanuel.
Un certain nombre ne termina pas le voyage. Certains cédèrent aux sirènes des rivages enchantés ou des îles mystérieuses ; d’autres, par familles entières, furent décimés par la dysenterie ou les fièvres tropicales. Les familles Braun, Schneider, Bosch et Porsche périrent en route ; elles furent passées par-dessus bord. Les survivants, eux, ne purent s’empêcher d’y lire la confirmation du bien-fondé moral de leur exode.

Enfin, les navires caressèrent les côtes de l’Amérique du Sud.

Ils accostèrent près de Rio de Janeiro, se dispersèrent sur des barques pour s'enfoncer dans le continent.
Lorsqu'ils virent l'endroit, ils surent que c'était là. Loin de la furie fracassante de la guerre, loin des méfaits de la civilisation perfectionnée, loin des illusions de l'idéalisme et des ravages du matérialisme, loin du dogmatisme et du scepticisme, ils décidèrent d'édifier leur nouvelle Königsberg.
Nueva Königsberg."

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Commentaires
D
Il me reste à découvrir "La petite cloche..." et votre blog! Je suis tombé dessus alors que je mettais la dernière main à mon billet sur le livre que vous présentez ici: <br /> <br /> http://fattorius.over-blog.com/article-emmanuel-kant-revu-et-corrige-a-la-sauce-paraguayenne-43646683.html
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A
J'ai énormément aimé ce livre, que j'ai lu d'ailleurs avant "la petite cloche".
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K
je n'ai pas lu la petite cloche, mais après ce nueva Konigsberg, j'ai bien envie!
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