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31 janvier 2009

Le lièvre de Vatanen - Paasilinna Arto

le_lievre_de_Vatanen

Denoël - 1989 - 196 pages

Gallimard - mars 1993 – 203 pages

traduit du finnois par Anne Colin du Terrail. ,

Présentation de l'éditeur
Vatanen est journaliste à Helsinki. Alors qu'il revient de la campagne, un dimanche soir de juin, avec un ami, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de voiture et s'enfonce dans les fourrés. Il récupère le lièvre blessé, lui fabrique une grossière attelle et s'enfonce délibérément dans la nature. Ce roman-culte dans les pays nordiques conte les multiples et extravagantes aventures de Vatanen remontant au fil des saisons vers le cercle polaire avec son lièvre fétiche en guise de sésame. Il invente un genre : le roman d'humour écologique.

Auteur : Arto Paasilinna, écrivain finlandais, né à Kittilä le 20 avril 1942. Il est né à l'arrière d'un camion, en pleine fuite des allemands, Arto Paasilinna traverse la Norvège, puis la Suède pour finir en Laponie finlandaise. Dès 1955, il exerce des métiers manuels comme celui de bûcheron ou d'ouvrier agricole mais suit, quelques années plus tard, des cours d'enseignement général à l'Ecole supérieure d'éducation populaire de Laponie. Il commence à écrire en devenant stagiaire au quotidien régional, 'Lapin Kansa'. Entre collaboration à la rédaction de divers journaux et revues littéraires, et l'écriture de romans tels que 'Le lièvre de Vatanen' (1993) ou 'Le fils du dieu de l'orage' (1995), il trouve encore le temps de composer des scénarios pour le cinéma et la télévision. Les thèmes récurrents comme celui de la fuite, des personnages singuliers et un art de la répétition qui n'appartient qu'à lui font toute l'originalité de ses œuvres. Cet auteur prolifique et brillant est devenu une figure emblématique et incontournable de la littérature finlandaise, et est parti pour gagner la reconnaissance d'un public international.

Mon avis : 5/5 (lu en 2002)

Histoire loufoque pleine d'imagination et de poésie. On suit avec beaucoup de plaisirs et de curiosité Vatanen et son lièvre à travers la Finlande. C'est une évasion stimulante et tonique qui nous fait du bien et nous fait rire... Un grand bol d'air pur ! C'est par ce livre que j'ai découvert Arto Paasilinna et depuis j'ai lu presque tous ses livres.

le_lievre_de_vatanen_film

'Le Lièvre de Vatanen' a été adapté au cinéma fin 2006 par Marc Rivière avec Christophe Lambert dans le rôle principal. Je n'ai pas vu le film.

Extrait : Le journaliste marchait distraitement dans le bois clairsemé ; il atteignit la lisière d'un petit carré de prairie, sauta le fossé et scruta la pelouse vert foncé. Dans les herbes, il aperçut le levraut.
     Sa patte arrière était cassée. Elle pendouillait tristement au-dessous du genou et l'animal était si mal en point qu'il n'essaya pas de fuir en voyant l'homme approcher.
     Le journaliste prit dans ses bras le levraut terrorisé. Il cassa un bout de branche et le fixa en attelle à la patte avec son mouchoir déchiré en lanières. Le lièvre se protégeait la tête entre ses petites pattes de devant, ses oreilles tremblaient tant son cœur battait fort.
     Au loin sur la route on entendit le vrombissement nerveux d'un moteur, deux coups de klaxon hargneux et un appel :
     « Reviens ! On n'arrivera jamais à Helsinki si tu restes à cavaler dans cette foutue forêt ! Tu te débrouilleras pour rentrer seul si tu n'arrives pas tout de suite ! »
     Le journaliste ne répondit pas. Il tenait le petit animal dans ses bras. Apparemment, la bête n'était blessée qu'à la patte. Elle se calmait peu à peu.
     Le photographe sortit de la voiture. Il scruta la forêt d’un regard furieux, aucun signe de son collègue. Le photographe jura, alluma une cigarette et fit impatiemment quelques pas sur la route. Toujours aucune réaction dans la forêt. L'homme écrasa son mégot sur la route et cria :
     « Reste donc, imbécile, et bon vent, merde ! »
     Le photographe écouta encore un instant, mais ne recevant pas de réponse, il s'installa rageusement derrière le volant, donna les gaz, enclencha brutalement une vitesse et démarra. Le sable de la route crissa sous les pneus. Un instant plus tard, la voiture avait disparu.
     Le journaliste était assis au bord du fossé, le lièvre sur les genoux ; on aurait dit une vieille femme perdue dans ses pensées, son tricot devant elle. Les bruits de la voiture s'éteignirent. Le soleil se couchait.
     Le journaliste posa le lièvre sur le gazon ; il craignit un instant de voir l'animal détaler aussitôt, mais le lièvre resta blotti dans les herbes et quand l'homme le reprit dans ses bras, il n'avait plus du tout peur.
     « Nous voilà bien », dit l'homme au lièvre.

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