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A propos de livres...
29 janvier 2009

Les cerfs-volants de Kaboul – Khaled Hosseini

cerfs_volants_de_kaboul Belfond – avril 2005 – 383 pages

Grand Prix des lectrices de ELLE 2006 dans la catégorie roman.

Présentation de l'éditeur
Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés... Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. " Il existe un moyen de te racheter", lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.

Biographie de l'auteur
Khaled Hosseini est né à Kaboul, en Afghanistan, en 1965. Fils de diplomate, il a obtenu avec sa famille le droit d'asile aux Etats-Unis en 1980. Son premier roman, Les Cerfs-Volants de Kaboul, a bénéficié d'un extraordinaire bouche à oreille. Acclamé par la critique, il est resté de nombreuses semaines en tête des listes aux Etats-Unis, où il est devenu un livre-culte. Les Cerfs-Volants de Kaboul a reçu le prix RFI et le Grand prix des lectrices de Elle en 2006.

Mon avis : 5/5 (lu en mai 2005)

Un livre inoubliable. L’histoire est bouleversante et émouvante. On est prit par cette histoire d'amitié, puis de trahison. On découvre l'Afghanistan, sa culture et son histoire douloureuse des années 70 à aujourd'hui. Les personnages sont très attachants et j'ai été ému jusqu'aux larmes.

Je me suis fait offrir le second roman de Khaled Hosseini, Mille soleils splendides mais j'avoue qu'il est toujours dans ma PAL de livres personnels... En effet, je lis en priorité les livres de mes deux bibliothèques !

les_cerfs_volants_de_kaboul_film

Une adaptation cinématographique de ce livre a été réalisé en février 2008 par Marc Foster, avec Khalid Abdalla, Homayon Ershadi, Saïd Taghmaoui. Je n'ai pas encore vu le film.

Extrait (p.121)
I
ls s'entretinrent ainsi un moment. Le dos voûté, un bras sur le toit de la voiture, Baba ne cherchait même pas à s'abriter. Lorsqu'il se redressa, sa mine abattue m'annonça la fin de la vie que j'avais connue depuis ma naissance. Il s'installa au volant. Les phares s'allumèrent, découpant deux rais de lumière sous l'averse. Si nous avions été les protagonistes de l'un de ces films indiens qu'il nous arrivait d'aller voir, je me serais précipité dehors à cet instant. Pieds nus dans les flaques, je les aurais poursuivis en leur hurlant de s'arrêter, j'aurais tiré Hassan de son siège pour lui dire que j'étais désolé, nous nous serions jetés dans les bras l'un de l'autre. Seulement nous n'étions pas au cinéma. Certes j'étais désolé, mais je ne pleurai ni ne courus derrière eux. Je me contentais de regarder la Mustang quitter le trottoir et emmener celui dont le premier mot avait été mon nom. Hassan m'apparut brièvement une dernière fois, juste avant que mon père tourne à gauche à l'angle de la rue où nous avions si souvent joué aux billes.
Je reculai d'un pas et ne vis plus que le rideau d'argent de la pluie sur mes vitres.

Extrait (p.230)
L'Afghanistan de notre jeunesse a, hélas, disparu. Toute douceur a déserté notre pays et il est impossible d'échapper aux tueries. Des tueries incessantes. La peur règne partout à Kaboul, dans les rues, dans le stade, sur les marchés. Elle fait partie de nos vies, Amir Agha. Les barbares qui dirigent notre watan ne s'embarrassent pas de sentiments. Il y a peu,j'ai accompagné Farzana jan au bazar pour acheter des pommes de terre et du naan. Elle a demandé le prix au vendeur, mais il ne l'a pas entendue - je crois qu'il était sourd d'une oreille. Elle a donc reposé sa question plus fort, et soudain un jeune taliban s'est précipité sur elle et l'a frappée aux jambes avec son bâton. Il l'a frappée si brutalement qu'elle est tombée. Il l'insultait et criait que le ministère de la Prévention du vice et de la Promotion de la vertu n'autorisait pas les femmes à élever la voix. Elle a eu un gros hématome sur la cuisse pendant plusieurs jours, mais je n'avais pas d'autre choix que de rester spectateur. Si je l'avais défendue, ce chien m'aurait abattu d'une balle, et avec plaisir !

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