30 décembre 2008

Hôtel Iris – Yoko Ogawa

hotel_Iris Actes Sud – août 2000 – 238 pages

Traduit par : Rose-Marie Makino-Fayolle

Quatrième de couverture
Mari est réceptionniste dans un hôtel appartenant à sa mère. Un soir, le calme des lieux est troublé par des éclats de voix : une femme sort de sa chambre en insultant le vieillard élégant et distingué qui l'accompagne, l'accusant des pires déviances. Fascinée par le personnage, Mari le retrouve quelques jours plus tard, le suit et lui offre bientôt son innocente et dangereuse beauté.
Cette étonnante histoire d'amour, de désir et de mort entraîne le lecteur dans les tréfonds du malaise dont Yôko Ogawa est sans conteste l'une des adeptes les plus douées.

Résumé : Il existe sur cette terre de longues journées assommantes que le soleil asservit. Mari connaît bien cette impression de langueur ou de paresse moite, elle qui s'occupe, en compagnie de sa mère dominatrice et sévère, d'un petit hôtel en bord de mer, l'hôtel Iris. Mari est belle et ne le sait pas encore. Pour elle, l'amour et ses jeux sont des concepts sans consistance, comme les vagues de chaleur sur une route brûlée. Un soir, à l'hôtel, un vieil homme provoque un esclandre avec une prostituée. Mari est fascinée par le vieillard, par le timbre de sa voix, par son allure digne et majestueuse. Un homme pourtant sur qui courent les plus folles rumeurs : un assassin, un obsédé aux pratiques sexuelles immondes... Quelques jours plus tard, Mari croise le vieil homme en ville. Instinctivement elle le suit et ne pourra répondre à la question qu'il finira par lui poser : "Pourquoi me suivez-vous mademoiselle ?" Elle ne le sait pas. Mais d'ores et déjà elle sent battre en elle les pulsations du désir.

Dans un style d'une grande pureté, Yôko Ogawa déploie les voluptueux tourments d'une histoire d'amour sans limites entre un vieillard tourmenté et une jeune fille avide de découverte. Le livre refermé, il flotte encore cette atmosphère particulière que Yôko Ogawa décrit avec talent : chaude et sucrée, comme le plaisir et la douleur entremêlés.

Biographie de l'auteur
Yoko Ogawa née en 1962 à Okayama est une écrivaine japonaise, auteur de nombreux romans. Elle a obtenu pour ce livre publié en 2004 au Japon le prix littéraire du Yomiuri, le premier grand prix des Libraires et, tout récemment, le prix de la Société des mathématiques pour avoir révélé au lecteur la beauté de cette discipline.

Mon avis : (lu en juillet 2008)

On est plongé dans l'histoire de Mari qu'elle nous raconte après coup, sans aucun remord, jusqu'au moment où l'on se sent vraiment mal à l'aise. Cette relation est sans issue. Un livre dur qui traite de l'amour et de la douleur, un hymne au sado-masochisme en quelque sorte.

Ce livre est dérangeant, on ressent un certain malaise en le lisant mais on continu à lire le livre jusqu'au bout. Autre chose : dans ce roman, toute référence à la nipponité a été effacé, on se retrouve un peu dans un décor de carton-pâte d'une station balnéaire qui pourrait bien être n'importe où dans le monde...

Extraits : «La pluie qui tombait depuis l'aube n'avait pas cessé de la journée, pour redoubler de violence à la tombée de la nuit. La mer était houleuse et d'une morne couleur grise. A chaque allée et venue des clients, la pluie s'engouffrait en rafales qui venaient mouiller désagréablement le tapis du hall. Toutes les enseignes au néon des magasins du quartier étaient éteintes et il n'y avait personne dans les rues. Lorsque de temps à autre une voiture passait, on distinguait les gouttes de pluie à la lumière des phares. Je n'allais pas tarder à fermer la caisse, puis éteindre la lumière du hall avant de me retirer. C'est alors qu'un bruit effrayant éclata soudain, comme si quelque chose de lourd venait d'atterrir sur le sol, aussitôt suivi d'un cri de femme. Ce fut un cri long, interminable. Tellement long qu'on aurait pu penser qu'en réalité elle riait. – Sale pervers ! La femme sortait en trombe de la 202. – Espèce de vieux salaud ! Elle se prit les pieds dans le tapis, vint rouler sur le palier d'où, toujours dans la même position, elle continuait à lancer ses insultes en direction de la chambre. – Ça suffit de prendre les autres pour des imbéciles. Tu n'as aucun droit sur moi. Escroc ! Salaud ! Impuissant ! C'était manifestement une prostituée. Même moi je m'en rendais compte.»

"Je me demande toujours avec curiosité qui a baptisé cet hôtel de ce nom bizarre, "Hôtel Iris", et s’il avait une bonne raison pour le faire. Tous les hôtels du coin ont un nom en rapport avec la mer, sauf le nôtre, avec cet iris.
– C’est la fleur. Elle est jolie, non ? Et puis, c’est aussi la déesse de l’arc-en-ciel dans la mythologie grecque. Tu ne trouves pas que c’est élégant ? m’avait expliqué, non sans fierté, mon grand-père quand j’étais enfant.
Mais dans la cour de l’hôtel Iris ne poussent pas de fleurs telles que l’iris. Ni roses, ni pensées, ni jonquilles. En dehors d’un cornouiller envahissant et d’un orme du Caucase, il n’y a que des herbes folles.
La seule excentricité est constituée par la présence d’une petite fontaine en briques, dont l’eau est tarie depuis bien longtemps déjà. En son milieu se dresse une statue en plâtre souillée de fientes. Un garçon aux cheveux bouclés, en queue-de-pie, joue de la harpe, sa petite tête penchée. Il semble mélancolique, à cause de ses lèvres et sourcils écaillés."

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Trudi la naine – Ursula Hegi

Trudi_la_naine Galaade – août 2007 - 672 pages

Traduit de l’anglais par Clément Baude

Résumé du livre

De 1915 à 1952, dans une petite ville catholique allemande du nom de Burgdorf, vit Trudi la naine. Sujette à mille et une brimades, Trudi en profite, depuis la bibliothèque où elle travaille avec son père Léo, pour observer jour après jour ses contemporains, avec leurs bassesses, leurs compromissions mais aussi leurs heures de gloire, de l'humiliation de la défaite de 1918 jusqu'au terrible silence collectif sous le nazisme. Gardienne des secrets les plus sombres comme de la mémoire collective de Burgdorf, Trudi, méprisée autant que crainte, deviendra ainsi le témoin privilégié - et révolté - de la catastrophe annoncée.

Mot de l'éditeur : " Enfant, Trudi Montag croyait que chaque être humain savait ce qui se passait dans la tête des autres. C'était avant qu'elle comprenne en quoi sa différence faisait sa force. Et son angoisse. " De 1915 à 1946, dans une petite ville catholique allemande du nom de Burgdorf, vit Trudi la naine. Sujette à mille et une brimades, Trudi en profite, depuis la bibliothèque où elle travaille avec son père Leo, pour observer jour après jour ses contemporains, avec leurs bassesses, leurs compromissions mais aussi leurs heures de gloire, de l'humiliation de la défaite de 1918 jusqu'au terrible silence collectif sous le nazisme. Gardienne des secrets les plus sombres comme de la mémoire collective de Burgdorf, Trudi, méprisée autant que crainte, deviendra ainsi le témoin privilégié - et révolté - de la catastrophe annoncée. Dans cette vaste fresque romanesque en partie inspirée de faits réels, Ursula Hegi, elle-même d'origine allemande, aborde tout un pan de l'histoire de l'Allemagne, jusque dans ses détails les plus douloureux et les plus inavouables, en une tentative littéraire pour appréhender le glissement de la civilisation vers la barbarie.

Biographie de l'auteur
Née en 1946 en RFA, Ursula Hegi passe sa jeunesse en Allemagne avant de partir, à dix-huit ans, aux Etats-Unis. Critique littéraire pour le New York Times, le Los Angeles Times et le Washington Post, Ursula Hegi a reçu, depuis la parution de son premier roman Intuitions en 1981, de nombreux prix littéraires américains. Trudi la naine, sélectionné en 1994 pour le prix Pen Faulkner, est son premier livre traduit en français.

Mon avis : (lu en octobre 2007)

Trudi n'est peut-être pas grande par la taille mais elle a un coeur immense. Elle est terriblement attachante du haut de ses 1m18. Son regard est juste et sans concession. Ce livre nous amène à avoir une vaste réflexion sur la discrimination et ses conséquences.

Extrait :
"Le père de Trudi, qui était revenu bien avant les autres hommes, fut investi d'une sorte d'autorité officieuse, les anciens combattants exigeant de lui qu'il les réhabitue à cette vie qu'ils avaient quittée. Son consentement muet incita tous ces hommes à se rendre à la bibliothèque, où ils lui achetaient des rations de tabac tellement minuscules qu'ils tenaient là une bonne excuse pour revenir le lendemain. Beaucoup d'entre eux ne comprenaient pas comment l'Allemagne avait pu perdre cette guerre contre le monde entier, et ils spéculaient en permanence sur les complots et les puissances de l'ombre qui avaient mené le pays à une défaite aussi honteuse. Les traits figés par l'épuisement, ils marchaient de ce pas un peu fatigué et oscillant qui est celui des somnambules, parce qu'ils ne savaient plus comment dormir sans guetter l'ennemi. Ils n'avaient pas besoin de raconter à Léo leurs cauchemars faits d'os broyés et d'orbites vidées : il connaissait bien ces rêves qui vous sortaient de vos petites bulles de sommeil pour vous replonger dans les pires souvenirs, et cela même si vous n'aviez été au front que quelques mois."

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Comme le fleuve qui coule - Coelho Paulo

Comme_le_fleuve_qui_coule Flammarion - mai 2006 – 288 pages

Résumé : Comme le fleuve gui coule est un recueil de 101 textes courts publiés par Paulo Coelho entre 1998 et 2005. Au fil des pages, il nous ouvre les portes de son univers d'écrivain, fait de petits morceaux de quotidien et de récits imaginaires qui acquièrent sous sa plume une dimension de contes philosophiques et pédagogiques à l'usage de tous ceux et de toutes celles qui désirent vivre en harmonie avec le monde qui les entoure.

«Ces pages contiennent les récits de certains moments que j'ai vécus, des histoires que l'on m'a racontées, des réflexions que je me suis faites pendant que je parcourais une certaine étape du fleuve de ma vie. Ces textes ont été publiés dans divers journaux du monde, et j'ai décidé de les réviser et de les compiler dans ce recueil. Ils font partie de mon existence et je vous les offre, à vous, mes lecteurs.»
Paulo Coelho

Auteur : Paulo Coelho est né en 1947 à Rio de Janeiro. Adolescent rebelle dans une famille conservatrice et étudiant contestataire plusieurs fois emprisonné, il devint parolier d'une des plus grandes stars du rock des années 70 au Brésil L'Alchimiste, paru en 1988, s'impose comme un best-seller mondial. Ses livres, traduits dans 59 langues, se sont vendus à 60 millions d'exemplaires dans 150 pays. Après du Zahir, Comme le fleuve qui coule est son dixième ouvrage publié en France. Paulo Coelho a été reçu à l'Académie brésilienne des lettres en 2002.

Mon avis :

J'ai bien aimé ce livre qui se lit assez vite, car toutes les histoires sont indépendantes les unes des autres. On peut s'arrêter sur une histoire, en relire une autre...

A travers toutes ces histoires, on en apprend davantage sur Paulo Coelho : ses voyages, ses passions, ses lieux de villégiature, son amour pour sa femme... sans pour autant oublier les thèmes habituels de l’auteur : la vie, la mort, l’importance des amis, l’amour de soi et de son prochain... Ce sont de véritables leçons de vie. Souvent, ces histoires ont un côté philosophique, elles sont pleines de sagesse, elles sont des sources de réflexions.

Extraits :
«
J'allais de New York à Chicago, pour me rendre à la Foire du livre, de l'American Booksellers Association. Soudain, un garçon s'est levé dans le couloir de l'avion :
'J' ai besoin de douze volontaires, a-t-il dit. Chacun portera une rose quand nous atterrirons.'
Plusieurs personnes ont levé la main. Je l'ai levée moi aussi, mais je n'ai pas été choisi.
Cependant,j'ai décidé d'accompagner le groupe. Nous sommes descendus, le garçon a indiqué une jeune fille dans la salle d'attente de l'aéroport d'O'Hare. Un à un, les passagers sont allés lui offrir leur rose. A la fin, le garçon l'a demandée en mariage devant tout le monde - et elle a accepté.
Un commissaire de bord m'a déclaré :
'Depuis que je travaille dans cet aéroport, c'est la chose la plus romantique qui soit arrivée. » (page : 71)

« Pendant le Forum économique de Davos, Shimon Peres, prix Nobel de la paix, a raconté l'histoire qui suit.
Un rabbin réunit ses élèves et demande :
'Comment savons-nous le moment précis où la nuit s'achève et où le jour commence ?
- Quand, de loin, nous pouvons distinguer une brebis d'un chien, dit un jeune garçon.
- En réalité, dit un autre élève, nous savons qu'il fait jour quand nous pouvons distinguer, de loin, un olivier d'un figuier.
- Ce n'est pas une bonne définition.
- Quelle est la réponse, alors ? demandèrent les gamins.
Et le rabbin dit :
'Quand un étranger s'approche, nous le confondons avec notre frère, et les conflits disparaissent - voilà le moment où la nuit prend fin et où le jour commence. » (page : 98)

« Les gens pensent très peu à la mort. Ils passent leur vie à s'inquiéter de vraies absurdités, ils reportent les choses, ils laissent de côté des moments importants. Ils ne prennent pas de risques, parce qu'ils trouvent cela dangereux. Ils se plaignent beaucoup, mais ils se montrent lâches au moment de prendre des mesures. Ils veulent que tout change, mais ils refusent de changer.
S' ils pensaient un peu plus à la mort, ils ne manqueraient jamais de donner le coup de téléphone qu'ils n'ont pas donné. Ils seraient un peu plus fous. Ils n'auraient pas peur de la fin de cette incarnation - car on ne peut pas redouter quelque chose qui arrivera de toute façon.
Les indiens disent : 'Aujourd' hui est un jour aussi bon qu'un autre pour quitter ce monde.' Et un sorcier a déclaré un jour : 'Que la mort soit toujours assise à côté de toi. Ainsi, quand tu devras faire des choses importantes, elle te donnera la force et le courage nécessaires.'
J' espère que vous lecteur, vous êtes arrivé jusqu'ici. Il serait stupide que le titre vous ait effrayé, car nous tous, tôt ou tard, nous allons mourir. Seul celui qui accepte cela est prêt pour la vie.»(page : 122)

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La Formule préférée du professeur – Yoko Ogawa

la_formule_pr_f_r_e_du_professeur Actes Sud - août 2005 - 246 pages

Rose-Marie Makino-Fayolle (Traduction)

Présentation de l'éditeur
Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d'une soixantaine d'années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui a réduit l'autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes. Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter - le professeur oublie son existence d'un jour à l'autre - mais c'est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d'attention qu'elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans. Commence alors entre eux une magnifique relation. Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball, mais aussi et surtout appréhender la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur... Un subtil roman sur l'héritage et la filiation, une histoire à travers laquelle trois générations se retrouvent sous le signe d'une mémoire égarée, fugitive, à jamais offerte...

Biographie de l'auteur
Yoko Ogawa a obtenu pour ce livre publié en 2004 au Japon le prix littéraire du Yomiuri, le premier grand prix des Libraires et, tout récemment, le prix de la Société des mathématiques pour avoir révélé au lecteur la beauté de cette discipline.

Mon avis :

C'est le premier roman de cet auteur que je lis et je me suis laissée prendre par la magie et la poésie de ce livre... L'histoire est simple et plein d'émotion entre une aide-ménagère et son fils et un vieux monsieur d'une mémoire de 80 mn, passionné de mathématiques et de base-ball.
Un roman optimiste qui donne foi en l'âme humaine où 3 générations se retrouvent pour vivre simplement des tranches de vie de 80 minutes. Un petit bonheur simple mais vrai...

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Pépites – Anne-Laure Bondoux

P_pites Bayard Jeunesse – septembre 2005 - 352 pages

Résumé : Bella Rossa est une jeune femme aux cheveux flamboyants et à la vitalité hors du commun. Pourtant, depuis sa naissance, son existence n'est qu'une suite de calamités. Lorsque la guerre arrive jusqu'à Maussad-Vallée, elle décide que le moment est enfin venu de partir à la recherche de la fortune : elle a son idée ! Et tant mieux si, en chemin, elle trouve le bonheur... Embarquant son père paralysé et sa collection de casseroles, Bella Rossa se met en route vers l'Ouest. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'elle manquera de mourir par la faute d'une pépite et que l'Ouest lui réserve des rencontres aussi dangereuses que formidables. Ce qu'elle ne sait pas non plus, c'est qu'il existe des pépites plus précieuses que celles des chercheurs d'or...

Auteur : C'est en région parisienne qu'est née Anne-Laure Bondoux en 1971. Elle a suivi des études de Lettres Modernes à Nanterre. Parallèlement à ses études, elle a monté des ateliers d'écriture pour enfants en difficulté lesquels ont reçu le prix Fondation de France. Après avoir fait du théâtre, elle a rejoint en 1996 la rédaction de 'J'aime lire' à Bayard Presse, puis a participé au lancement du nouveau magazine, Maximum. Elle a cessé ses activités de journaliste en 2000 pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Elle est l'auteur d'une trilogie 'Le Peuple des rats' publiée chez Bayard, et de plusieurs ouvrages pour enfants. Elle écrit également pour le théâtre et la chanson.

Mon avis :

Magnifique roman d'aventures qui vous plongera dans le monde des chercheurs d'or, plein de rebondissements et d'humour avec un beau personnage de femme. Au-delà de l'histoire se déroulant pendant la guerre de sécession, ce roman met l'accent sur la condition de la femme à cette époque et la lutte que celle-ci devait mener. Un vrai western. Un livre superbe à lire pour adolescent et adulte.

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Une épouse presque parfaite - Laurie Colwin

Une_epouse_presque_parfaite Editions Autrement – janv 2004 - 310 pages

Mot de l'éditeur

On ne peut pas faire plaisir à tout le monde. Quant on aime sa famille, son mari, ses enfants et son amant, il y a parfois des conflits intérieurs qui empêchent de dormir. Si, en plus, comme Polly Solo-Miller, on descend d’une famille ultra-conservatrice de la côte Est des Etats-Unis dont les conceptions du sportswear s’arrêtent aux robes à smocks et celles de la vie de couple à un silence tendre et compréhensif, une famille où prénoms et professions se transmettent comme des virus de génération en génération, l’apparition d’un amant dans ce décor de carte postale devient un événement tout aussi dramatique que la conquête de l’Ouest ou la Révolution française.

Dora est femme torturée entre son amant et son mari. Le poids de la morale et de la famille pèse sur elle et sur sa vie entière. On lit ce livre pour découvrir les états d'âme de l'héroïne et pour savoir comment elle va réussir à faire bouger sa vie.

Une belle histoire d'une femme mariée qui remet sa vie, son quotidien en cause pour enfin se sentir exister pour elle même. A lire

Auteur : Laurie Colwin - Romancière américaine née en 1944 - décédée à Manhattan Octobre 1992. Laurie Colwin est new-yorkaise, elle publie sa première nouvelle dans le New-Yorker alors qu'elle n'a que vingt-quatre ans. En une trentaine d'années, elle publiera aussi bien des recettes de cuisine que des romans ou des recueils de nouvelles. Femme aux dons et aux intérêts multiples, elle a traduit Isaac Bashevis Singer, a été chroniqueuse gastronomique et a travaillé dans l'édition. Laurie Colwin est très célèbre aux Etats-Unis, où les américains l'ont adulée tant pour son style littéraire que pour son humour haut en couleurs. Les Français ont dû attendre 1999 pour que 'Franck et Billy' soit traduit, mais l'engouement de la presse et le bouche à oreille favorable ne vont pas tarder à faire d'elle une auteur culte outre-Atlantique.

Mon avis : C'est l'analyse des sentiments et d'un milieu social à travers une histoire simple,celle d'un adultère, qui décrit finement les sentiments d'une femme enfermée dans une éducation bourgeoise américaine, et dont elle va se libérer au fil de sa liaison . J'ai lu avec plaisir cette histoire. On lit ce livre pour découvrir les états d'âme de l'héroïne et pour savoir comment elle va réussir à faire bouger sa vie.

Extraits : « Polly se demanda si les autres femmes connaissaient aussi bien le dos de leurs maris. Quand elle pensait à Henry, elle se le représentait assis derrière son bureau, tard le soir, penché sur un gros tas de papiers. Elle voyait qu’il prenait des notes, et il ne se retourna pas pour l’embrasser. Au lieu de cela, elle mit son bras autour de son épaule et lui embrassa le cou.
Il la carressa distraitement.
- Je me sens si seule, dit-elle.
- Moi aussi, dit Henry. Viens, on va faire la vinaigrette. »

« Au supermarché, Polly se sermonna. Les gens qui faisaient leurs courses le dimanche étaient des gens qui avaient laissé la situation leur échapper, qui ne faisaient pas attention aux détails, qui se laissaient dériver. Il y avaient réellement des gens qui achetaient leurs légumes au supermarché - Polly ne croyait pas que l'on put trouver quelque chose de vraiment frais dans un supermarché. Il y avait des gens qui ne prévoyaient pas le nombre de repas à préparer ou le nombre de personnes à table, qui n'étaient pas assez généreux, économes ou sûrs d'eux pour acheter le superflu. Faire les courses au supermachés indiquait que la maison était mal tenue. Comment ces gens pouvaient-ils reconnaître ainsi publiquement leurs fautes? Seule une chose vraiment terrible, comme un décès ou une liaison, devrait empêcher quelqu'un de bien faire. Polly regarda autour d'elle. Tous ces gens avec un caddie plein avaient-ils une liaison ? »

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